Les producteurs de boeuf canadiens demandent une résolution avant l’arrêt de travail au Canadien Pacifique afin d’éviter une pénurie d’aliments pour animaux.

Ottawa, ON – L’Association canadienne des éleveurs de bovins (ACEB) et l’Association nationale des engraisseurs de bovins (ANEB) espèrent toujours que la progression des négociations collectives entre le Chemin de fer Canadien Pacifique et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada permettra d’éviter un arrêt de travail et les répercussions importantes qui s’ensuivraient pour le secteur bovin canadien.

Le 16 mars 2022, CP a donné un avis de son intention de mettre les employés en lock-out à partir du 20 mars. Le syndicat a également donné son avis d’intention de faire la grève le même jour.

« Nous avons communiqué aux deux parties négociantes et aux représentants du gouvernement la nécessité absolue que les trains continuent de circuler, sinon nous aurons une urgence en matière de soins aux animaux sur les bras », a déclaré Bob Lowe, président de l’ACEB. “Nous gardons l’espoir qu’ils parviendront à une entente et nous sommes heureux de les voir rester à la table des négociations.”

« Tout arrêt des trains entrant au Canada serait dévastateur pour l’Industrie canadienne du boeuf. Nous avons dû faire face à des pénuries d’aliments pour animaux au cours des derniers mois et nous sommes complètement dépendants des aliments en provenance des États-Unis”, déclare James Bekkering, président de l’ANEB. “Si un arrêt se produit, les réserves d’aliments pour animaux seront épuisées en une à deux semaines, ce qui suscite de sérieuses inquiétudes pour le bien-être de nos animaux.”

Les éleveurs de bovins de l’Ouest canadien sont tributaires des expéditions d’aliments pour animaux en provenance des États-Unis en raison de la grave sécheresse à laquelle ils ont été confrontés l’an dernier de la Colombie-Britannique à l’Ontario. Une interruption des expéditions de céréales fourragères en provenance des États-Unis entraînera des répercussions importantes sur la capacité des producteurs de bovins à nourrir leur bétail. Les problèmes antérieurs liés aux chemins de fer et au transport ont déjà réduit la disponibilité des aliments pour animaux et les engraisseurs ont géré leurs besoins en fonction des trains. Il n’y a pas de tampon dans le système.

L’ACEB et l’ANEB ont fortement encouragé les deux parties à trouver une solution avant une grève ou un lock-out. Dans l’éventualité où une solution ne pourrait être trouvée, les parties devraient passer directement à l’arbitrage exécutoire afin d’éviter un arrêt de travail et la nécessité de mettre en œuvre une loi de retour au travail. Il est impératif de prévenir les graves conséquences qu’entraînerait une pénurie d’aliments essentiels pour les exploitations bovines canadiennes.

Selon Statistique Canada, les importations de maïs de l’Alberta et de la Saskatchewan en 2021 ont augmenté de 400 %.

Principales considérations:

  • La sécheresse 2021 a provoqué une petite récolte et ce qui était disponible était de qualité moyenne à bonne.
  • Les réserves d’aliments pour animaux actuellement disponibles sont estimées à une ou deux semaines.
  • Au 1er février 2022, il y avait 1,1 million de têtes de bovins d’engraissement en Alberta et en Saskatchewan.
  • On estime qu’un wagon peut nourrir environ 8 000 têtes pendant une journée, il faut donc neuf à dix trains par semaine.
  • Selon Statistique Canada, les importations de maïs de l’Alberta et de la Saskatchewan en 2021 ont augmenté de 400 %.
  • On estime qu’il faudrait plus de 1 000 camions super B par semaine pour remplacer le volume de céréales fourragères actuellement transporté par les trains du Canadien Pacifique et que la capacité de camionnage n’est pas disponible, ce qui ne laisse aucune autre solution.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Michelle McMullen
Directrice des communications
Association Canadienne des éleveurs de bovins
403-451-0931| [email protected]

Megan Madden
Directrice des communications
Association nationale des engraisseurs de bovins
780-686-8807 | [email protected]

Pour un PDF de la déclaration, cliquez ici.