Les éleveurs de bovins du Québec exhortent Santé Canada à revoir le règlement proposé pour ajouter une étiquette de mise en garde sur le bœuf haché.

Ottawa (Ontario) – De pair avec les éleveurs de partout au Canada, les éleveurs de bovins du Québec soulèvent des préoccupations au sujet du projet de règlement de Santé Canada visant à apposer une étiquette de mise en garde sur le devant de l’emballage du bœuf haché, une protéine à ingrédient unique et riche en éléments nutritifs.

Si Santé Canada va de l’avant avec ce projet de règlement, le Canada sera le seul pays au monde à apposer une étiquette de mise en garde sur le bœuf haché. Cette mesure aurait probablement une incidence sur la confiance des consommateurs et nuirait aux producteurs de bovins du Québec et de partout au pays.

Environ 90 % des Canadiens mangent du bœuf haché chaque semaine et l’ajout d’une étiquette d’avertissement sur le bœuf haché enverrait le mauvais signal aux consommateurs canadiens. À une époque où la sécurité alimentaire est une priorité, apposer une étiquette d’avertissement sur le bœuf haché, un aliment entier abordable et facilement accessible, rempli d’éléments nutritifs, induira en erreur et sèmera la confusion chez les consommateurs.

Nous exhortons les Québécois et les Canadiens à faire part de leurs préoccupations au gouvernement du Canada. Veuillez vous inscrire à www.netiquetezpasmonboeuf.ca et envoyer une lettre de préoccupation à votre député. 

Citations :

« Le changement de politique proposé par Santé Canada est malavisé et induira les consommateurs en erreur. Le bœuf haché est une protéine abordable, rempli d’éléments nutritifs, et Santé Canada doit revoir sa proposition de politique. »

Philippe Alain
Vice-président, Les Producteurs de bovins du Québec
Membre du conseil d’administration de l’ACEB du Québec

« Cela n’a pas de sens si le rosbif et les jambons entiers sont exemptés, mais que la même source de protéines n’est plus acceptable après avoir été hachée. Près de 90 % des Canadiens cuisinent du bœuf haché une fois par mois ou plus. Il demeure, avec le porc haché, une source de protéines abordable dans le régime alimentaire des familles canadiennes. Avec le prix de l’épicerie qui a augmenté de 10 % par rapport à l’année précédente et l’inflation élevée qui aggrave les coûts de production des agriculteurs canadiens, ce n’est pas le moment d’ajouter des formalités administratives onéreuses à nos chaînes d’approvisionnement agroalimentaires. »

Richard Lehoux
Député de Beauce

« Il n’y a aucune logique dans l’étiquetage d’un produit naturel à ingrédient unique. Je peux comprendre l’affichage sur les produits transformés dans un but de santé publique, mais lorsque les gens achètent de la viande, ils savent ce qu’ils achètent : un produit nutritif comportant plusieurs nutriments essentiels. Il n’y a pas d’enjeu à consommer des gras naturels contenus dans la viande en quantité raisonnable. Soyons cohérents et n’imposons pas de contraintes supplémentaires et inutiles à nos producteurs. »  

Yves Perron
Député de Berthier-Maskinongé

« Les aliments à ingrédient unique, comme le bœuf haché canadien, ne devraient pas être inclus dans les recommandations de Santé Canada en matière d’étiquetage sur le devant de l’emballage. Nous recherchons une politique équitable qui tient compte des avantages nutritionnels de cette protéine abordable et polyvalente par rapport aux aliments ultra-transformés. »

Kirk Jackson
Coprésident du Comité des politiques alimentaires de l’ACEB

« En tant que producteur de bœuf du Québec, je suis préoccupé par le fait que Santé Canada estime qu’un produit nutritif comme le bœuf haché devrait porter une étiquette de mise en garde nuisible et, surtout, inutile sur le devant de l’emballage. Les agriculteurs canadiens travaillent fort pour produire des aliments sains de façon durable, et cette étiquette éloignera les gens d’une protéine abordable qui apporte du fer, du zinc, de la vitamine B12 et d’autres nutriments essentiels dont beaucoup de Canadiens ont besoin dans leur alimentation. »

Michel Daigle
Ancien président, Association nationale des engraisseurs de bovins

Pour de plus amples informations, contacter:                                                              
Michelle McMullen
Directrice des communications
Association canadienne des éleveurs de bovins
403-451-0931| [email protected]